Salopette : ce vêtement à la réputation démodée sera la grande tendance de l’été
Ringardisée, banalisée puis oubliée… A deux pas de l’été, la salopette se rachète une conduite en faisant un grand écart du vestiaire d’ouvriers, à celui des modeuses les plus branchées. Mais comment la portent-elles pour la crédibiliser ?
Alors qu’elle entretenait une réputation de pièce démodée à la coupe peu flatteuse, la salopette signe son come-back dans le vestiaire printanier. Et pour cause, ce vêtement de notre enfance tient sa revanche en séduisant les filles qui osent et expérimentent en matière de mode.
Preuve en est, cette saison la londonienne d’adoption Camille Charriere, place sa confiance en une salopette à rayures que l’on doit à la marque californienne Dôen. Un modèle à mi-chemin entre des inspirations nautiques et vintage, réchauffé avec un t-shirt basique et un combo baskets-chaussettes cool à souhait.
Et parce que la tendance marinière fait des vagues, il lui aura fallu peu de temps pour naviguer outre-Atlantique, et séduire les modeuses les plus en vue. Car c’est ainsi que Sophia Roe jette elle aussi son dévolu sur une salopette de même graphisme, signée Celine.
En marge, l’américaine Danielle Bernstein, plus connue sous le nom Weworewhat, mise quant à elle sur une salopette en denim, qu’elle a dessiné pour son label de prêt-à-porter éponyme. Mais le tour de passe-passe de la jeune entrepreneuse passe aussi par une accumulation de colliers dorés. Un twist idéal pour contraster avec les couleurs brutes de sa tenue.
LA SALOPETTE : DE PIÈCE UTILITAIRE À TENDANCE MODE INCONTOURNABLE
Si à ce jour la modosphere la valorise à sa juste valeur, la salopette était en réalité un vêtement de travail destiné à la classe ouvrière du XIXe siècle. Et pour cause, ce vêtement résistant fut imaginé à Lyon, en 1844 par Louis Lafont, qui eut l’idée de coudre une « poche mètre » au niveau de la ceinture, pour que son beau-père charpentier, puisse y glisser son mètre pliant. Un twist pratique, qui distingue encore aujourd’hui la salopette.
Par la suite, dans les années 1850 Levi Strauss s’est amusé à rééditer la salopette en la tapissant de denim indigo, puis imagina en 1954, le modèle 406, qui façonna toute sa notoriété stylistique. Mais ce n’est qu’en 1975 qu’Agnès B revalorise cette combinaison, en la plaçant au cœur de ses collections.